"Si partir c'est mourir un peu, casse-toi et crève" ♦Zohra

"Si partir c'est mourir un peu, casse-toi et crève"

Zohra & Kalan

« Par la confiance, la franchise et la loyauté, que cette fraternité nous soutienne et nous lie ; Un ami doit pour son ami le secourir dans la vie : que nos deux âmes nouées puissent s'entraider. »

« Mais... Si Jim il est pas amoureux de Uhura alors ça veut dire qu'il peut être tranquille avec Bones? Ou alors avec Spock? » Khalan plisse les yeux en regardant la gamine qui semble totalement perdue dans ses théories. « Mais qu'est-ce que tu racontes niña? » Elle tourne son visage concentré vers lui. « Hey me regardes pas comme ça toi c'est une idée logique. » En soit. Khalan hausse les épaules. « Est-ce que tu es en train d'avouer que tu aimerais voir Spock avec Jim? Ou alors Jim avec Bones? » Le rouge lui monte aux joues et l'enfant secoue la tête. « Non! Mais Non! Mais... Si. C'est juste que c'est triste parce que Leonard il serait laisser derrière. » Un rire échappe à l'homme tandis qu'il tape dans ses mains, faisant lever les yeux au ciel à l'enfant. « Tu en fais quoi de Uhura qui embrasse Spock? » Elle pose son menton dans sa main dans une imitation parfaite du penseur. « Nan mais c'est pas grave elle on s'en fo... fiche. On s'en fiche. Elle est gentille mais Spock il l'a regarde pas comme il regarde Jim. » Khalan cligne des yeux rapidement avant de hocher la tête. « Ok niña je crois que tu as de quoi te perdre dans le monde de la fanfiction sans moi. » Elle fronce les sourcils. « C'est quoi une fanfiction? » Il passe une main dans les cheveux de sa fille. « Décompose andouille. » La revoilà qui fronce les sourcils une nouvelle fois, l'effort se lit sur son visage, semble être la chose la plus dure à faire et... et... Ses yeux s'ouvrent d'une manière assez énorme. « Tu veux dire qu'il y a des gens qui ont écrit sur Jim et Spock? Ou Bones? » Khalan tousse en continuant la phrase. « Ou Scotty... » Cette fois-ci elle fronce les sourcils avant de sauter du canapé. « Okaaay... Bon je vais aller faire mes devoirs... » Il hausse un sourcil en lui lançant un regard "sérieusement?". Elle rougit encore avant de se ruer vers les escaliers. « Je t'en prie niña, lis celle qui sont sobres. » Elle "tss" en arrivant haut des escaliers et Khalan rigole doucement lorsque ses yeux se perdent sur le générique qui passe à l'écran. Le chilien se lève pour venir éteindre le film. Après-midi des plus fructueux.

Khalan passe un court moment à regarder sa maison. Il juge les murs. Il juge la structure. C'est une des activités les plus passionnante qui lui à faire de sa vie, il s'oblige à ne pas penser à sa môme à l'étage du-dessus qui doit s'amuser comme une petite folle. Bien sûr il fallait qu'il soit à l'origine de cette idée. Ses yeux se portent à l'extérieur de la maison et finalement la logique de sortir lui vient, le brun va chercher dans sa serre ce qu'il lui faut pour travailler. Truc pratique dans la vie de contrebandier, les horaires. Un véritable plaisir. Non pas qu'il n'aimait pas ses horaires quand il travaillait dans une école. Mais passer du temps avec sa fille être dans sa maison n'est pas vraiment la chose la plus désagréable qu'il ai vécu de sa vie. Au moins il n'avait pas à penser à la sale gueule de Zora ou alors à croiser un autre prof rasant les murs de peur de rencontrer celui qui apprécie partager la culture populaire et surnaturelle aux enfants. (Sans savoir laquelle est la plus dangereuse pour les petits esprits d'ailleurs.) Il a les mains pleines de terre au moment où il rentre dans la maison une nouvelle fois. Ce qu'il y a pour l'accueillir ? Sa gosse, qui semble d'ailleurs assez colérique sur le fait qu'elle ait été déranger dans sa lecture par quelqu'un qui tapait à la porte avec une détermination certaine. Bien sûr, il n'y a pas 36 personnes pour taper violemment à la porte de Khalan en plein après-midi. « Ouais bah remonte lire ton Spirk dans ta chambre niña, t'as fais ta part du job. » Elle lève les yeux au ciel avec un nouveau "tss" et fait demi tour. « C'est du McSpirk déjà. » Khalan fronce les sourcils en la regardant disparaitre, détentrice de la science infuse avant de soupirer, de poser les herbes qu'il tenait dans l'évier et de se tourner vers Zohra qui a du assister à ça d'une manière des plus... Intéressée. « Yo bross. » Le chilien se passe les mains à l'eau avant de tendre la main pour saisir les verres. « T'étais fatigué de ta richesse? » Un sourire passe sur son visage. « Qu'est-ce que je te sers? »

(c) DΛNDELION

Arrivée à Londres : 12/12/2016

"Si partir c'est mourir un peu, casse-toi et crève"

Zohra & Kalan

« Par la confiance, la franchise et la loyauté, que cette fraternité nous soutienne et nous lie ; Un ami doit pour son ami le secourir dans la vie : que nos deux âmes nouées puissent s'entraider. »

Elle se faisait chier. Et qu'est ce qu'elle faisait quand c'était le cas ? Khalan... le réflexe, le vrai, le bon. Les hommes parlaient autour d'elle, les quelques frictions ne passaient pas inaperçues, les mésententes encore moins. Mais se genre de négociation n'avait rien de bien palpitant. Il n'y avait pas de réels rapports de force, pas de tactique psychologique. C'était juste des égaux d'hommes qui se confrontaient, pour savoir lequel avait la plus grosse paire de loche à lancer sur la table. A priori, il n'y avait que des cow-boys craignos... et ses propres négociateurs étaient alors bien décevant. Au bout de la table, Zohra soupira pour laisser la horde de dealers et autres fournisseurs se chiquer le nez. C'étaient les intellectuels... Ceux qui devaient faire proliférer le buisness et apporter des idées neuves. Ceux qui participaient activement aussi, de la gestion des sous-traitants aux rapatrieurs et autres dealers. Amusant d'ailleurs, de voir comme cette affaire une fois devenue prolifique, se gérait comme une entreprise comme les autres. Mais si pendant un moment, Zohra avait envoyé des SMS à Khalan, elle se trouva vite contrariée de ne recevoir aucune réponse. Bougre de crétin... qu'est ce qu'il fichait !? Ce silence termina d'agacer la Harpie, qui releva des yeux noirs pour jeter à la petite assemblée. Vous êtes tous des sous-merdes, les gars. Le prochain qui gueule, il est viré. Au mieux... C'est clair ? Un silence immédiat s'installa dans la pièce. Pour sûr, tous l'observaient à présent et aucun ne mouflaient. Les femmes dans ce pays qu'étaient l’Angleterre, n'étaient pas encore sur un pied d'égalité avec les hommes. Mais contrairement à l'Inde, ils arrivaient à faire d'avantage semblant que s'était le cas. Pas en cet instant du moins, alors que la Harpie, reine de la contrebande se levait de son siège pour prendre ses effets personnels et adresser une mine glaciale à son auditoire. Demain, même heure... sans les hurlements de gorets et avec des business-plan constructifs. Tous acquiescèrent, et Zohra quitta la pièce dans ce silence qui avait de la peine à se rompre. C'était marrant... c'était jouissif même d'être crainte comme cela sans avoir tant de faits d'armes derrière elle. Juste parce qu'elle n'avait pas lâché l'affaire, qu'elle y était à la tête par mérite et qu'elle usait de ses dons de Harpie qui terrifiaient par simple évocation. Et il avait fallut attendre tout ce temps pour se rendre compte que l'âme était faible... que de temps perdu.

Enfin au volant de son propre véhicule, l'Indienne alluma le GPS pour qu'il lui indique la seule route vers l'unique adresse pré-enregistrée : le 28 Brick Hill. La géolocalisation de son téléphone lui avait confirmé que son grand crétin d'Alchimiste s'y trouvait bien. Bon alors, il l'avait bouffé son téléphone portable ? Accrochée à son volant, la Harpie grognait en lorgnant sur l'écran de son portable toujours en veille... Qu'est ce qu'il foutait (bis) ?! La route ne fut pas bien longue malgré les ralentissements communs au centre de Londres, jusqu'à se rendre dans ce bled qu'il habitait. Une fois garée (en travers du trottoirs bien sûr...) devant chez lui, Zohra croisa son propre regard dans le rétroviseur. Elle effleura doucement les hématomes sous son œil droit, jusqu'à la plaie sur l'arrête de son nez. Elle avait des airs de bagarreuse des rues ainsi amochée. Le souvenir de cette saletés de gamine dans la ruelle et des ennuis qu'elle avait causé forcèrent Zohra à faire un effort surhumain pour ne pas céder à la mauvaise humeur latente. Aussi prit elle son sac pour filer vers l'entrée de la demeure modeste de Khalan. Bien qu'elle entra comme si il s'agissait de son chez elle, la Harpie avait prit le temps de frapper. Ne sachant pas si Khalan était visible, ou en faucheuse posture, c'était toujours mieux de prévenir de son arrivée plutôt que de se soumettre à une vision d'horreur.

Une scène improbable se tint ensuite devant elle... composée d'un père et sa fille embourbés dans un dialogue dont elle ne comprenait pas les termes. Spirk ? McSpirk... probablement un nouveau menu du KFC... Elle grimaça, ôtant ses chaussures éternellement pourvus de talons hauts avant d'aller plus loin que l'entrée de la chaumière. Elle jeta ses clefs sur un buffet, laissa son sac et son manteau choir sur un fauteuil et après un baiser envoyé discrètement à la frimousse en haut de l'escalier, Zohra fut en mesure de rejoindre le Chilien.

J'étais surtout fatiguée par la bande d'abrutis qui me sert de tête pensante. Les hommes sont tous des incapables. Elle haussa ensuite les épaules et laissa un rire lui échapper. Sauf toi, cela va sans dire...

Elle papillonna d'un regard brillant de moquerie, avant de remonter le tissus noir de sa combishort en soie sur ses cuisses et se laisser tomber dans le canapé du salon. La pièce était étroite, mais c'était toujours agréable de s'y retrouver. Les odeurs, les photos... la vie qui s'y accrochait avaient tendances à rassurer Zohra. La présence de Khalan jouait, surtout. Parce que c'était chez lui, Zohra se sentait chez elle aussi. Mais à l'inverse de se sentiment apaisant, la Harpie jeta un regard noir à son ami.

Commence par me servir des excuses pour ne pas avoir répondu à mon milliard de texto... Et perds pas la main. Sers-moi la même chose que toi, j'ai besoin de me détendre un peu. Qu'est-ce que tu faisais ?

(c) DΛNDELION

Partir, c'est mourir un peu

Zohra & Kalan

« Par la confiance, la franchise et la loyauté, que cette fraternité nous soutienne et nous lie ; Un ami doit pour son ami le secourir dans la vie : que nos deux âmes nouées puissent s'entraider. »

"J'étais surtout fatiguée par la bande d'abrutis qui me sert de tête pensante. Les hommes sont tous des incapables. Sauf toi, cela va sans dire..."

Khalan posa une main sur son coeur, mimant avec une perfection des plus perverses le sarcasme palpable dans cette phrase. Ceci dit, quelque part au fond de lui se tenait un petit morceau de fierté qui, clairement, avait toute les raisons d'exister aujourd'hui. « C'est toi la tête pensante dans le business, tout le monde sait ça Zo. Je comprends que tu en es marre de toi... Moi aussi ça arrive. T'as menacé de les bouffer et tu t'es barré? » Il hausse un sourcil à son attention, ne la regardant même pas. Disons que l'homme était presque sûr de ce qu'il avançait (presque pour ne pas dire totalement, il faut laisser à Zohra un petit bénéfice du doute tout de même). « Si tu demandes à Jules je suis sûr que je suis un incapable. Mais ça me touche Zohra, venant de toi c'est vraiment magnifique. » Son ton ne laisse pas paraître une once d'émotion. Ou bien si, la même que les anciennes paroles de la femme. Il renvoie le sarcasme. Mais celui-ci est gentil. Parce qu'au final Zohra se tient dans son canapé. Qu'elle a décider de se pointer chez lui parce qu'elle se faisait chier au boulot. Elle a décider de se cracher dans son canapé. Comme quoi ce truc défoncé fait encore plaisir à quelqu'un. Le chilien hausse de nouveau un sourcil avant d'ouvrir le réfrigérateur et d'en sortir basiquement une bouteille de coca. Voilà qu'ils ressemblaient à deux vieux. Il savait que Zohra n'était pas très alcool et préférait donc garder sa bière pour plus tard. Disons qu'un verre d'un truc frais, même étant du soda pour sa môme ne serait pas de mauvaise augure. Khalan attrapa le verre et commença à verser dans ce dernier avant de lever les yeux aux reproches de la jeune femme... renversant ainsi majoritairement tout le contenu à côté du verre. Le brun grogna avant de déposer la bouteille à côté et de regarder le bordel qu'il avait mis. C'était tellement courant qu'il regarda simplement le tout pendant un court instant. « Tu me laisses trente secondes et tu me grondes autant que tu veux Zo. » Il se baissa pour passer son torchon sur le sol. En quelque instant sa connerie fut ramasser et il sourit, plutôt fier de lui. « Magie. C'est dans le sang tout ça tu vois. » Khalan aborda quelques moments encore cette posture de frimeur qui ne lui collait pas du tout avant de tousser doucement et de ramener les deux verres pleins sur la petite table.

Il était plutôt prêt à renchainer sur des "excuses" ou plus simplement des explications sur son activité mais ses yeux se posèrent sur le visage amoché de la jeune femme et il soupira longuement, prenant cet air qu'il offrait à sa môme lorsqu'elle faisait des grosses erreurs. « Non sérieux? Je veux bien n'être ni ton papa, ni ta marraine la bonne fée mais il va falloir m'expliquer pourquoi tu ressembles à Rocky là? » Il pousse son verre vers la jeune femme. « Ou sinon je t'appelle Adrian jusqu'à la fin de la journée. » Le brun pousse sur sa voix dans une imitation quasi-parfaite (pas du tout mais s'il vous plait faites lui plaisir il est père célibataire c'est pas facile tout les jours quoi) de la voix du personnage. « C'est douloureux? Faut que je sortes de la glace ou je peux juste me foutre de toi pour ta gueule de panda? » Ses yeux papillonne lui offrant en même temps l'intérêt qu'il lui portait (mais oui même en parlant beaucoup pour dire de la merde Khalan était concerné par le fait que son boss/sa bro -là est tout le problème- se ramène chez lui avec un visage amoché) « Promis je ne rigolerait pas. »

(c) DΛNDELION

"Si partir c'est mourir un peu, casse-toi et crève" ♦Zohra

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