LA PURGE
EVENT INDIVIDUELS La guerre est aux portes de Londres, voici venir l’ère de la violence…
Autrement dit : Ca va chier les gars !

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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptyVen 15 Déc - 21:26

Tomorrow's never coming


La ruelle crasse. Le chant des ivrognes. Ses orphelines se dilatent et il contemple. Rien ne lui échappe, à Mads. Une pute travestie en fausse citadine qui se fond mal dans la masse, un mendiant qui tente de faire bonne figure, un gosse qui pique dans les bourses. Et cette tignasse rousse qui se noie dans la vague. Il l’observe avec attention, perché sur son toit. Prêt à lui foncer dessus. Il hésite encore … Sa nuque craque et une bouffée de nicotine est gerbée de ses lippes. Il l’a repérée voilà déjà cinq jours. Etudiant ses faits et gestes, ses manies et ses habitudes. Certains tocs sont restés, d’autres ont évolués ou complètement disparus. Ce qui change incontestablement, même s’il l’a déjà vue, c’est sa jambe délabrée. Mads inspire, lève les yeux vers le plafond de nuages. La pollution brime les étoiles. Lorsqu’il baisse les prunelles, l’unijambiste est toujours là. Plantée dans la rue à faire la plante verte. Hm. Le sioniste tourne les talons rapidement, descend par l’escalier de secours et se fige dans la ruelle, protégé par l’ombre d’un mur de briques et focalisé sur la silhouette plus fine et plus élancée de Lysandre. La sale garce. La haine bouille dans ses veines.  

Elle a pas pris du cul ? Sa bouille se penche sur le côté et il hausse un sourcil.


Il dérive. Depuis combien de temps il a pas soulagé sa crampe ? Ses sourcils forment une vague et le voilà qui virevolte entre les silhouettes, iris figées sur sa nuque. Sa longue tignasse a poussé. Il lui a pourtant dit d’éviter les longueurs. N’importe quel pecnot peut agripper ses filets chatoyants pour la faire basculer en arrière. Elle a perdu ses neurones en plus d’avoir une patte en moins ? Exaspéré, le brun lève les yeux au ciel, pousse le mioche fourrageur de poches sur son passage sous le regard scandalisé des passants et accélère. Sa clope vole, propulsée d’un coup de pichenette, pour aller se fourrer dans la fausse perruque de la péripatéticienne de pacotille. Son pied droit shoot dans la casquette du sans-abri qui l’insulte de tous les sobriquets animaliers possibles. Les râles sautent dans l’air et lui explose aux esgourdes. Parfait. Il la voit qui fait volte-face, cherche une source et … Se fige sur son regard. Mauvais. Sourire éhonté collé sur sa gueule infecte. La barbe qui lui bouffe le faciès ne parvient pas pour autant à le rendre transformé. Il sent. Il voit. Elle comprend. Un léger rire fait trembler ses épaules et l'ordure se fond à nouveau dans la masse. Un frisson de plaisir fait vibrer son échine. Il en banderait presque. Le chevalier disparaît pourtant comme une chimère et virevolte entre les bout de bidoche sur pattes. Envolé, le Mads.

Le jeu a commencé.
Et il compte bien le faire durer.


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Lysandre Greggson
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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  389017tumblrinlinemximpoJaCD1sowfp5 Arrivée à Londres : 26/11/2017 Missives : 202 Points : 2926 Traits empruntés : Dasha Sidorchuk Petite schizophrénie : Zohra-la-poule attaque GROYEUX Pseudonyme : SUPERNʘVɅ Crédits : SWAN-BLBL & Tumblr  | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  B1285Rr Je suis né(e) le : 12 mai 1999 et j'ai donc : 18 ans jeunes années J'appartiens aux : humains, maintenant que j'ai perdu mes dons de Sionistes Actuellement, je suis : une éternelle esseulée et je travaille comme : riendutoutiste... j'suis SDF je suis de la caste : des rats du caniveaux je vis à : droite et à gauche, entre planque crado et squattage de domiciles désertés j'offre mon allégeance : à ma propre personne, pour ma propre survie et mes valeurs sont que : qu'il est impossible de vivre dans ce monde, que l'on soit bien née ou non.

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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptyVen 15 Déc - 23:54

Tomorrow's never coming


Les errances se succédaient les unes après les autres sans jamais avoir plus de saveurs que la précédente. Au final il n’y avait que lorsqu’elle pouvait squatter chez quelqu’un d’absent, qu’il était amusant de fureter. Les poubelles, c’était moins marrant (sans déconner). Et depuis quelques jours Lysandre n’avait pas foutu le nez chez qui que se soit. Trop bizarre… les gens l’étaient. Soient ils devenaient d’une gentillesse mielleuse presque collante, soit ils étaient méprisants. Ça c’était le b.a.-ba de la rue, et la créature errante pouvait mettre jusque là n’importe qui dans l’un de ces deux paniers. Sauf pour quelques personnes croisés ces derniers temps. Qui ne rentraient pas vraiment dans ces cases, et qui restaient péniblement accrochées à l’esprit du rat de caniveau. Ses godasses martelaient alors le sol au rythme de ses réflexions, jusqu’à ce qu’elle finisse par simplement s’arrêter par manque de volonté. Pas de destination, pas d’énergie à dépenser. Et puis elle avait faim, et Lysandre resta un instant à observer les environs pour chercher quelques poubelles de resto à piller. Un type jeta un donut un peu plus loin, à moitié ingurgité seulement. Bonne pioche. Mais alors qu’elle filait vers la corbeille une brûlure sur sa nuque la força à se retourner vivement. Cette impression d’être fixée piqua son cœur avec une intensité significative. Avant même de le voir… il semblait que son esprit en soit conscient. De cette présence. De ces yeux braqués sur elle. Qu’il était là. Lui… et son regard méthylène qui l’étouffa à distance dans un gargouillis de surprise. S’il existait un Dieu, véritablement, il n’avait rien de miséricordieux.

L’oiseau dans son cœur s’affolait déjà, son myocarde s’emballait dangereusement. Perdre pied… impossible. Ses idées étaient toujours claires, ses analyses pertinentes et d’un seul coup tout cela se serait déjà évaporé ? Elle sembla vaciller sur la gauche, contre une femme qui eut le reflex de la retenir si elle dégringolait davantage. Mais elle ne la sentit même pas la toucher et la remettre droite sur ses jambes dont l’une était enserrée. Sa gorge déjà sèche la força à déglutir le peu de salive qu’il lui restait encore. Son corps entier était près à céder à la panique, de sa fébrilité latente, à la sueur glaçante qui perlait sur son front. Une seule vision, presque incertaine comme un mirage à travers un vitre opaque et déjà Lysandre sentait la peur brute mordre ses entrailles. Et la panique la saisir. Par un reflexe branlant, la rousse aux joues fiévreuses se plaqua contre un mur. Disparut. Volatilisé. Mais toujours présent. Il avait fini par la retrouver après tout ce temps. Comment, c’était une question dérisoire ce qu’elle se devait de trouver ? Une manière de lui échapper. Mais les éclats de stupeur l’en empêchait. Il y avait juste la bile au bord de ses lèvres et son cœur qui suivait juste derrière.

Alors elle plaqua seulement une main sur sa bouche pour ne pas laisser le gémissement s’entendre. Et alors que sa poitrine se soulevait frénétiquement par les gonflements paniqués de ses poumons, Lysandre se sentait condamnée. Désespérément, Lysandre resta immobile contre le mur, se laissant glisser à terre. Épiée, encerclée, par l’ombre despotique qu’elle espérait avoir réduit à néant. Il avait survécu, il l’avait retrouvé… C’était peut-être cela l’enfer. Parce que finalement il était le seul démon, la seule malfaisance qui avait à jamais détruit son âme parcelle par parcelle. Il était toujours vivant… elle, peut-être plus pour longtemps.


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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptySam 16 Déc - 13:51

Tomorrow's never coming


Une table. Un café. Des pigeons qui volent et le hurlement du big ben. Toujours ce quartier pourri. Mads tire sur son t-shirt trempé de sueur, avale une latte de nicotine et recrache l’air intoxiqué. Ca sera toujours ça de plus pour la souillure environnante. Il tâte le bord de la table, joue un air qui lui reste coincé dans le crâne et soupire profondément. Y a rien à mater ici. Les gars sont laids et les gonzesses toutes trop maquillées. Y se fait chier. Elle est où, bordel ? Il l’a vue entrer dans le squat d’en face la veille et le Chevalier est certain qu’elle n’est jamais ressortie après. Mads s’impatiente, mâche rageusement son chewing-gum et avise un mioche passer par-là, déployant fièrement son ballon de baudruche. Tiens. Ca, c’est intéressant. Ses azures tournent à gauche, puis à droite. Vérifiant que personne ne fait gaffe à lui. Le brun chope sa fourchette et plante le ballon d’un mouvement si vif que seul un œil précautionneux aurait pu le griller. La baudruche éclate au même rythme que le cœur du gamin qui bondit sur place, offusqué et dépité de voir son nouveau jouet s’être brusquement dégonflé. Et oui gamin, c’est ça la vie. Personne n’est fiable. Même pas un bob l’éponge volant. Le sioniste plaque son poing contre ses lippes, les joues rouges et l’envie irrépressible d’éclater de rire. L’un des pères tourne la tête vers lui, arcades froncées. Le connard fait mine de s’étouffer, frappe son torse et lève une main navrée tout en pointant sa gorge du doigt. L’index mouline et l’autre semble « saisir » l’image. Sa fausse moue sérieuse s’ébranle à la minute ou le paternel tourne les talons.

LA.
Non, pas la ville, suis un peu putain.

La gosse est enfin dehors. Enfin, la gosse … Il a du mal à la reconnaître, outre son allure de clodo. En plein jour, il distingue un peu plus ses traits. Elle a l’air terrifié, d’ici. Oh, génial. Pour un peu qu’il en jouirait dans son calbute. Le salopard jette quelques pièces sterling, pressé d’entamer la suite du plan. Il n’a plus laissé d’indices depuis trois jours, laissant l’ancienne sioniste mijoter. De quoi lui coller le doute au crâne. A-t-elle rêvé ? Il espère qu’elle défaille. Il veut la voir chuter, dérailler et sombrer. L’impatience lui brouille la vue, mais Mads enfile rapidement un bonnet, ses lunettes et reprend tranquillement son jogging à une distance respectable.

« - Tu vas où comme ça, Lys …

Il marmonne pour lui-même, virevolte entre quelques rares passants et fixe la sans-abri par-dessus ses lunettes. Deux rues plus tard, ses prunelles se posent sur la vitrine d’un fleuriste. Et il les voit. Isola Madre. Sa gueule tordue s’illumine et il pénètre rapidement dans la boutique pour quémander fleurs et livreurs.

- C’est pour quelle adresse, monsieur ? qu’elle demande, la vendeuse et sa petite bouche en cul de poule.

Ses azures se boisent dans ses onyx et il prend son air le plus ensorceleur.

- Vous voyez la rousse là-bas ? Oui je sais, elle semble en sale état, c’est le cas. Elle … Vous voyez, elle m’a aidé il y a longtemps et elle a perdu sa jambe à cause de ça. Elle m’a sauvé la vie, vous savez ? Et voilà comment elle est remerciée … A peine majeur et elle a plus de toit où vivre. Je pensais ne jamais la revoir …

Ses prunelles rougissent. L’émotion faussée transpercent son regard et les babines tremblent. Elle mord à l’hameçon, la cruche. Ses prunelles brillent et la voilà captivée, émue par la fiction totalement bidon qu’il vient de composer. Un petit rire penaud brime ses lèvres et il renifle.

- Hrm, j’suis désolé bordel, j’aime pas être dans cet état devant les gens d’habitude, couine Mads avec malaise.

Un rire nerveux. L’autre suit le mouvement et essuie rapidement le coin de son œil.

- Tenez, je vous l’offre !

Quoi ? Pourquoi elle lui tend ça la connasse ?! Il a demandé un livreur. Devant son mutisme et sa mine pantoise, la fleuriste se reprend rapidement, comprenant son méfait.

- C’est très gentil mais … Je … Je suis pas encore prêt à aller la voir face à face. Ca fait deux ans maintenant et ...

Ses mains moulinent et il lui lance un regard crispé. Elle va arrêter de gober les mouches ?

- Oh, oui, pardon. Euh, notre livreur va le lui remettre en mains propres. Mais, si je puis me permettre, vous devriez aller la voir quand même …

Cette fois, les lippes s’étirent avec sincérité.

- Oh, j’y compte bien, mais je voudrais éviter de lui faire peur. Y a tellement de timbrés maintenant ... Vous avez une carte ?
- Bien-sûr, oui. »

Le bouquet tinté d’or et de rose se retrouve rapidement dans les sénestres du coursier. Mads opine du chef, remercie rapidement la vendeuse et cale ses lunettes sur son nez avant de se précipiter vers le toit de l’immeuble. Prêt à capter l’expression de la traitresse au moment de recevoir le bouquet. Elle comprendra forcément, malgré l’écriture brouillée sur le papier. Des lettres qu’il a volontairement rendues méconnaissables. Mads sort de nouvelles cigarettes, se cale confortablement sur le toit et avise la silhouette rousse. Et voilà le livreur qui court pour la rattraper à toute vitesse.

Y a vraiment des cons pour croire des histoires pareilles ?
Faut croire que oui.


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Lysandre Greggson
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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptySam 16 Déc - 15:42

Tomorrow's never coming

L’éphémère bête noire avait marqué l’âme de la rousse au fer rouge. Quelques jours passés, pas de traces. Mais Lysandre était certaine de ne pas avoir rêvé. Jamais en proie aux chimères, certainement pas fantasque ou imaginative… Il ne s’agissait pas d’une hallucination. Il avait été là. Mads. Juste à quelques mètres d’elle à broyer son cœur d’un regard et d’un sourire délirant. Et cette cicatrice aperçue sur la jugulaire confirmait cette réalité bileuse. L’obsession maqua le temps, minute après minute chaque pensée, chaque geste devenaient un mécanisme empreint de sa présence. Elle ne pouvait le voir ni le sentir mais c’était peut-être cela le pire. Cette petite incertitude qui détruisait ses réflexions et annihilait ses réflexes les plus ordinaires. Il n’y avait qu’à voir combien de temps elle était restée contre le mur dans la rue, recroquevillée contre elle-même avant de trouver la force de partir. Marcher en pleine ville devenait insoutenable. L’air semblait s’épaissir, le moindre effort l’essoufflait parce que la peur la privait d’air.

Pourtant, petit à petit l’idée faisait son chemin. Lentement, les effets du choc se dissipaient et elle recollait les morceaux d’elle-même qu’il avait brisé comme un miroir en apparaissant promptement dans la foule. Elle ne dormait pas, frémissait au moindre bruit, c’était insupportable. Quand bien même était-elle toujours sur ses gardes, Lysandre n’avait pas manqué de trouver une sorte de de sérénité dans son quotidien. Là, c’était irrespirable, véritablement. La nuit dans le squatte n’avait pas aidé, encore une fois le sommeil s’était fait la belle avec son courage qui l’avait réduit à un petit tas de chair dans un coin, tassé sous ses vêtements d’hivers. Avec ses cernes bleus et sa jambe qui lui faisait atrocement mal, la boiteuse était donc de sortie, enfin. Elle resta immobile un moment, à observer son environnement. Etait-il là ? A la regarder depuis un mirador menaçant ? A nouveau, sa déglutition se fit rude à cette simple idée. Maintenant qu’il l’avait retrouvé, il faudrait agir. Quitter Londres était hors de question, il arriverait à la pister n’importe où. Ici elle avait un avantage : elle connaissait le terrain. Mais c’était un bien piètre point positif… Alors le ventre creusé par la famine, l’épuisement, et la jambe boîtante, Lysandre prit vers l’artère principale en réfléchissant à toute vitesse à sa situation actuelle, longeant les murs la capuche sur la tête.
Quand le type la héla, elle n’entendit pas. La main sur son épaule la fit tressaillir et elle sembla prête à faire bondir la lame planquée sous son manteau. Mais le visage aperçu du coin de l’œil furieux () n’étant pas celui de Mads, elle se tourna vers la silhouette non sans observer tout autour d’un regard circulaire. Dans ses mains bientôt, trôna un bouquet. Des fleurs venimeuses à son regard qui d’un seul coup lui infligèrent une nouvelle pique au ventre, une suée irrépressible. Mais aussi une bouffée de fureur. Le message était clair, il était là. Il s’amusait… A ses dépens. Comme si cela n’était qu’une chasse… c’était le cas, Lysandre était la proie et agissait comme telle. La traque ne devait en être que plus jouissive. Sans même discerner les traits du messager, Lysandre jeta un œil au texte sur la carte.

Le ciel t’aidera…

Un déclic, un sursaut de rage peut être aussi. Les choses étaient claires à présent, en vérité pourquoi avoir peur ? Que pouvait-il lui faire de plus, que pouvait-il lui faire qu’il ne lui ait pas déjà fait. La peur qui la rongeait avait un effet dévastateur mais la vérité, c’était qu’elle ne pouvait que faire fasse à la situation. Impossible de fuir désormais. Avant de voir partir l’homme, elle demanda alors distraitement :

Vous avez du feu ?

Il tendit généreusement son briquet tempête vers elle puis ne cacha pas sa surprise lorsque la SDF laissa la flamme lécher le papier d’une carte de vœux. Le bouquet déjà à terre vit la jambe valide de Lysandre lui passer dessus tandis qu’elle marchait sur la route. Les klaxons et les voitures évitées de justesse ne lui firent ni chaud ni froid. Elle brandissait simplement la carte en flamme avec une expression déterminée, bien que la peur puisse encore s’y lire. De sa main libre elle arrêta une voiture, et une fois au milieu de la route, érigea un majeur vers le ciel pour accompagner la carte et son message mal écrit. Et Lysandre tourna sur elle-même. Dans sa petite tête, la clarté reprenait ses droits et il était évident que cette phrase était de Mads, lui qui aimait tant laisser des indices derrières les masques de fumés… Alors le majeur et la carte en l’air étaient brandit à son attention, et elle tourna lentement, laissant son regard balayer les toits jusqu’à y distinguer une silhouette à contrejour. Forcément lui… Ou peut-être pas ? Elle en était pourtant intimement persuadée. Ce pourquoi elle répondait avec un langage qu’il comprendrait plus que les autres.

Sans un souffle, en articulant clairement des mots non prononcés, Lysandre adressa un autre message :

Vas.Te.Faire.Foutre.

La carte fut ensuite jetée dans une flaque d’eau, et la rouquine grimaça de douleur pour trottiner vers la première bouche de métro venue. Fuir encore, mais pour mieux riposter ensuite. L’espoir faisait vivre.

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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptyDim 17 Déc - 15:06

Tomorrow's never coming

Juché sur le revêtement, il observe les éclats de soleil se perdant dans la crinière flamboyante de la jeune femme. Elle pivote sur elle-même, le cherche du regard et élève ses iris au ciel. Elle a compris. Un sourire mauvais étire les lippes du cinglé alors qu’il inspire une lampée de nicotine, hâtif de voir sa réaction. Un briquet ? Mads penche légèrement sa silhouette, le cul inlassablement calé sur son siège de fortune. Un carré de brique incommodant qu’il oublie rapidement, trop subjugué par la vision de terreur collé sur la gueule en travers de Lysandre. Son sourire s’étire davantage alors qu’elle s’anime enfin. Que compte-t-elle faire ? Le brun penche sa bouille de côté, pareil à une bestiole intriguée. Il la voit quémander une broutille, pivoter et … Brûler le bouquet à coup de briquet. La vision est semblable à celle d’un Phoenix brûlant sous le soleil. Mais ce boqueteau flambé ne renaîtra pas, lui. Il meurt au même titre que sa foi.

Sa foi en l’incapacité de Lysandre à agir.
Faut croire qu’elle en a dans le futal, finalement.

L’enragé sent ses épaules tressauter alors que le regard de la jeune femme se fige sur lui. Et, finalement, un éclat de rire est gerbé de ses entrailles pour tonner dans l’air, semblable à un orage. Le rire dément secoue ses épaules et le voilà qui bondit sur ses pieds, tournant le dos et baissant son froc pour lui montrer son cul à contre-jour.

L’invitation est prise au sérieux.

****

Une nouvelle partie commence. A présent, c’est une semaine qui s’est écoulée depuis leur dernière « rencontre ». L’écho de son rire encore coincé dans la gorge, il déraille, songe d’un air rêveur à l’explosion de rage bloqué dans le regard apeuré de Lysandre. Trouille et colère. Un Cocktail explosif. C’est le moment ou jamais. Il inspire et expire, tête rejetée en arrière et myosotis levées vers le ciel. Les nuages ont la forme du diable et sa clope le goût du paradis. Tout est à l’envers. Elle a foutu son monde en l’air, la garce. Et l’obsession malsaine qu’il éprouve pour elle n’arrange pas ses délires. En l’état, le trou du cul se voit comme un grand gourou prêt à remettre la petite fouineuse dans le droit chemin.

Aujourd’hui, il veut tester ses réflexes.

Voilà pourquoi il tient cet arc de l’autre main, attendant le bon moment pour agir. L’enculé pas si mondain se redresse, déplie ses grandes guibolles et se met en position, bien calé sur le rebord de sa fenêtre. Le vieux complexe abandonné est truffé de pièges. Mads jette sa clope d’une pichenette, arme son arc et se met en position. Lui au dernier étage, au sommet. Elle dans les bas-fond, coincé dans son enfer personnel. Ses chaussures écrasent quelques débris de verre alors qu’il juxtapose l’engin près de sa joue, un œil fermé et l’autre vissé sur la ruelle. Ce nouveau squatte crasseux est le nouveau logis de la gamine, plus miteux et rongé encore que les précédents. Mads attend sagement, flèche coincée entre son index et son majeur.

La voilà.
Plus étincelante que jamais.

Un sourire pernicieux s’étire au même rythme que la code de l’arc et il tire, avisant le projectile se coincer à un centimètre du naseau de la sale gosse.

« - Maintenant, trouve-moi … », qu’il murmure pour lui-même, prunelles rivées sur Lysandre.

La flèche munie d’un bout de papier pendouille sous le regard de la garce, porteuse d’un nouveau message.

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Lysandre Greggson
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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptyDim 17 Déc - 17:15

Tomorrow's never coming

Sa vue avait échappé le pire, ce jour-là. Parce que tandis qu’elle fuyait vers le métro et son propre salut, Lysandre n’avait rien aperçu de la face lunaire gracieusement offerte par celui qui à contrejour, avait rien été son maître redouté. Depuis, les jours passaient les uns après les autres sans que l’inflexible courbe du temps ne laisse de répits à l’animal chassé. A l’exception que celle fois, et ayant prit conscience de la présence à ses trousses et de l’impitoyable fatalité qui allait sans doute bientôt la rompre, la terreur avait laissé place à de l’indifférence. Mads était comme l’une de ces gum à mâcher collante sur laquelle on posait le pied, et qui collait, collait inlassablement jusqu’à nous rendre dingue. Impossible de s’en débarrasser. Certaine de ce fait avéré, Lysandre n’avait donc plus qu’à faire preuve de patience. Vers quel inconnu ? Là, la rousse ne se posait même plus la question. Le retour de Mads était synonyme d’une cruelle descente aux enfers qui écourterait probablement sa jeune vie. Dommage. Jusque-là elle avait réussi à survivre, à lui échapper en pensant qu’il était peut-être mort. La chance avait souri une fois à Lysandre et pour être sincère, elle ne croyait pas à la bonne fortune. Quant au sens de sa propre vie… Bof, qu’y avait-il à dire ? Même Gowan avait préféré lui tourner le dos. Lysandre n’était qu’un point rouge au milieu d’une immensité sans frontière, sans poids ni importance. Et elle n’avait pas peur de mourir. Trop souffrir en revanche… c’était autre chose.

Alors le jeu continuait, mais Lysandre avait au moins désormais de quoi tenir, dormir, rester sereine. La fuite ou la peur lui ferait trop plaisir, à lui qui cherchait à déclencher des sentiments pernicieux pour son bon plaisir. Celui du chasseur, qui ne devait pas l’avoir quitté depuis qu’elle avait tranché sa gorge et laissé dans l’immonde gargouillis de son sang se rependant dans le fond de sa gorge. Elle marchait lentement, sa genouillère aux lanières toujours plus serrées enserrant sa jambe pour supporter les longues marches à travers Londres. Et après des jours à vivoter sans savoir s’il était encore là, à se pencher sur son ombre du haut de son sourire narquois, quelque chose la força à ralentir au milieu d’un complexe déserté. Dans le silence du lieu, son ouïe perçue des crissements de verre. L’instinct la fit s’arrêter, et n’eut même pas le réflexe de sursauter malgré la surprise, lorsqu’une flèche effleura son nez. Alors voilà, c’était maintenant. Il était à nouveau sur ses traces et son petit jeu continuait de plus belle. Mais la proie n’était pas n’importe laquelle… c’était Lysandre. Son ancienne élève. Et au fil du temps elle avait appris à raisonner pareillement à cet esprit tordu et malveillant qu’il dissimulait derrière ses pirouettes habiles et les charmes qu’il destinait aux embobinés. Le mot pendouillait « Fais toi pardonner », il arracha un sourire à Lysandre, un éclat de rire même alors qu’elle se tournait vers la source du trait bien visé. La peur l’avait quitté entièrement, bien que son cœur s’emballât sous la tension. Si en fait, elle avait peur. Mais c’était une angoisse moins profonde, plus diffuse. De celles qui agréablement rependait une chaleur et du courage dans les veines palpitantes.

Elle se tourna vers lui, pour lui faire face même s’il la surplombait toujours. Lasse de ce jeu, lasse de courir, elle ne bougerait pas. Il cherchait à la tester n’est-ce pas ? Il voulait la pousser à agir, à fuir où à attaquer alors Lysandre fit tout l’inverse en écartant juste les bras pour offrir un cœur de cible idéal. Crucifiée au milieu de l’entrepôt, elle ne bougeait pas et attendait. Les yeux plantés vers la fenêtre où s’était calé l’archer.  Et les bras toujours ouvert, Lysandre lâcha très distinctement un mot unique, qui se grava dans un écho tout autour d’eux.

Lâche.

Jouer, c’est aussi pouvoir perdre Mads. La tuer maintenant, facilement, sans qu’elle ne se débatte… c’était perdre le jeu qu’il instaurait. Ça, il le savait pertinemment.

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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptyMar 19 Déc - 18:11

Tomorrow's never coming

Une impulsion. Un cri dans l’air. Un blasphème qui tourbillonne et la frappe de plein fouet. Elle est là, mains tendues et pieds encrés sur le naphte, tel le Christ, mais avec les boules plus haut. Résolue à mourir. Elle refuse de jouer. Si elle ne respecte pas les règles, alors il ne s’amusera pas. Et le mot qu’elle vient bassement de cracher cogne dans sa carcasse. Lâche, lui ? Il est à deux doigts de laisser ses pulsions meurtrières prendre le dessus. Non, elle doit souffrir. Son index se fige sur la corde tendue, il hésite quelques secondes, puis agrippe une nouvelle flèche munie de cordes solides. D’un mouvement rapide, les trois projectiles atteignent leur cible. Les claquements secs résonnent en plusieurs échos et ses azures avisent les bras figés en l’air de la rouquine. Les bouts de métaux mêlés aux cordes relient et fixent la sale gosse au mur de vieilles briques. Il est hargneux, le Mads. Et cette petite conne a osé l’insulter de couard. On peut le qualifier de beaucoup de saloperies, mais certainement pas de ça. MacNamara perché sur le rebord de la fenêtre, sautant sur l’escalier de secours tout en coupant la corde d’un piège à coup de lame. Il dévale chaque barrière de fers une à une, un claquement de corde détendue faisant écho à chacun de ses gestes. Et en une minute à peine, le fauve fonce comme une furie vers la sale mioche. Elle a grandi, mais pas assez pour lui permettre de lui faire face. C’est l’échine voutée et les naseaux tremblant et gerbant l’air moite de l’entrepôt qu’il fusille la petite conne d’un regard amère.

« - Tu peux me traiter de ce que tu veux … qu’il souffre avant de baisser le col de son pull pour dévoiler sa cicatrice, mais certainement pas de lâche.

Elle comprend le message d’elle-même, qu’il suppose. Mais ce n’est pas suffisant.

- Tu t’souviens de ça, sale p’tite traînée ?

Il vocifère, agrippe sa nuque et l’oblige à lever sa bouille crasseuse vers lui. Sa poigne et comme la serre d’un rapace affamé. Un pouce gourmand glisse lentement de sa nuque à sa mâchoire. Sous ses minettes, le bout de ses empruntes captent la douceur de sa peau laiteuse. Dieu, qu’il la hait. Derrière la rage, ses épaules vibrent. Un rire amer tremblote et se faufile entre leurs deux silhouettes.

- Regarde-toi, même pas foutue de m’affronter en face … Après tout ce que je t’ai enseigné, il fallait que t’attendes que je baisse la garde pour m’égorger comme un vulgaire porc.

La poigne se fait de plus en plus hostile, de plus en plus ferme autour de son petit cou. Ses épaules se voutent et ses iris se dilatent.

- Et avec quoi tu l’as fait, hm ?

Nouveau rire mauvais.

- Mon propre cadeau … J’t’ai littéralement offert mon déclin ....

Son genou estampille son hypogastre, plaquant son échine contre le mur de briques. Il voudrait briser sa nuque. Serrer plus fort et voir la vie quitter son petit corps. Ses prunelles se noient pourtant dans l’immensité de ses myosotis troublent. Non. Sa gueule mal rasée dodeline de gauche à droite et le fou furieux désert sa prise sans rompre le contact. Elle le veut. Elle veut mourir vite, plutôt que d’être chassée et traquée comme un animal.

- Non, non, non ... Pas comme ça, c’est trop simple …


Son pouce vadrouille de sa nuque à sa lèvre inférieure charnue. Les élucubrations de son esprit l’emmènent trop loin. Il voudrait y fourrer sa queue et l’étouffer avec jusqu’à jouir dans sa bouche. Un nouveau rire délirant secoue ses nases. Il recule, rompt le contact et inspire longuement.

- Tu veux pas jouer ? Fait-t-il en penchant la tête sur le côté. Pas grave.

Haussement d’épaules.

- Moi je vais jouer, pour nous deux …

Un index masse sa propre tempe.

- Pauvre petite chose égarée … On t’a trop fait souffrir. Connais-tu seulement la joie simple d’éprouver du plaisir ? Entre douleurs et châtiments … Laisse-moi de faire un petit cadeau. On va enterrer la hache de guerre le temps d’une petite minute, tu veux bien ? Tu savais que le cerveau est l’organe le plus intéressant qui soit, hm ? Je te l’ai appris … ça, tu te souviens, Lysandre ?

La folie l’engouffre, plus rien n’a de sens. Il la hait. Bon dieu qu’il la méprise du plus profond de ses entrailles. Il inspire l’air et fond dans le système nerveux de l’humaine. Fouillant son intérieur, cherchant en elle la moindre petite parcelle de nerf à tirailler. A étirer comme du chewing-gum. Une petite impulsion et voilà une jolie migraine pour elle.

- Ah, les maux de tête, un fléau, tu trouves pas ?

Un nouveau rire et le voilà qui farfouille jusqu’à son bas ventre, insufflant une nouvelle impulsion. Aussi douloureuse que bouillante.

- Oh, mais ça, qu’est-ce que c’est ?

Là. Son majeur et son index s’élève dans l’air et il farfouille. Tel un maestro maniant des pantins invisibles. Il souffle, une vague de plaisir qui creuse son con.

- Hinhinhinhin, tu l’avais pas vue celle-là, hein connasse ? »

Ile joue encore, garde le lien entre cerveau et nerfs intimes et … Fin de la rigolade. Ses doigts pendus en l’air se transforment en poing et ce qui aurait pu être l’apogée d’un orgasme est coupé à vif. Le comble de la rupture. Sa mine mauvaise fusille la traîtresse du regard.

Et le poing perdu en l’air, lui, termine sur la gueule de sa nouvelle victime préférée.

Baissez les rideaux, c’est l’heure de l’entracte.


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Lysandre Greggson
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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  389017tumblrinlinemximpoJaCD1sowfp5 Arrivée à Londres : 26/11/2017 Missives : 202 Points : 2926 Traits empruntés : Dasha Sidorchuk Petite schizophrénie : Zohra-la-poule attaque GROYEUX Pseudonyme : SUPERNʘVɅ Crédits : SWAN-BLBL & Tumblr  | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  B1285Rr Je suis né(e) le : 12 mai 1999 et j'ai donc : 18 ans jeunes années J'appartiens aux : humains, maintenant que j'ai perdu mes dons de Sionistes Actuellement, je suis : une éternelle esseulée et je travaille comme : riendutoutiste... j'suis SDF je suis de la caste : des rats du caniveaux je vis à : droite et à gauche, entre planque crado et squattage de domiciles désertés j'offre mon allégeance : à ma propre personne, pour ma propre survie et mes valeurs sont que : qu'il est impossible de vivre dans ce monde, que l'on soit bien née ou non.

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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptyMer 20 Déc - 14:40

Tomorrow's never coming

Les secondes égrainées pesaient lourds dans sa caboche, sa respiration branlante et ses yeux semi-clos trahissaient sa peur. Il n’y avait rien de tangible, pas une seule certitude qui ne pouvait la consolider dans un espoir fou. Non, Lysandre était certaine désormais que la fuite était terminée, elle y mettait elle-même un terme… Mads dans l’encadrure de la fenêtre avait la silhouette d’une faucheuse en contrejour, l’arc tendu vers elle après cette ultime provocation, ce mot douteux accroché à une flèche. Qui était celui qui se moquait de l’autre ? Se faire pardonner pour le couteau sur la veine ? Alors que lui… avait une centaine de raison de demander sa miséricorde. Lâche, il l’était véritablement, à braquer une arme sur une créature sans pouvoir ni défense. Un animal déjà blessé, épuisé par une traque intense et voilà que le chasseur décochait encore. Elle en vit venir trois, des pointes de flèches, mais ne bougea pas d’un pouce, le souffle ras. Le choc fut rude lorsque les flèches la fauchèrent, lacérée par les cordes tendues, le tissu empalé dans le mur. Et puisque son crâne avait heurté la brique, elle resta les yeux fermés à chasser la douleur, sonnée, oreille sifflante. Dans le bourdonnement pourtant résonnaient les pas qui fusaient vertigineusement vers elle. Implacable… il est là. Et même si Lysandre avait encore la force de se débattre elle ne le fit pas une seconde et le laissa venir à elle avec une résignation qu’elle abordait pour la première fois. Prête à mourir, prête à souffrir. Hurler, négocier ou supplier, cela le ferait rafler la mise. Non, elle se tairait, et ne lui donnerait rien. Créature abandonnée aux mains et à la folie de son maître, la jeune rousse attendait que la vague horrifiante ne passe. Après, la délivrance.

Des yeux délavés accueillir ceux, furieux et électriques du Sioniste qu’elle voyait enfin de près, première fois depuis des années. Il semblait s’être creusé… plus démesuré qu’avant. Plus instable… complétement vicié. La cicatrice apparait, mais ne tire aucune réaction de la fille qui regarde sans voir, et penche la tête sur le côté cependant, l‘observant avec quiétude et cession. Il se mentait à lui-même ? Aussi émit-elle un sursaut de rire amer pour lui répondre, au gout de bile alors que son estomac se tordait à la seule présence de Mads, cette menace tortueuse qui promettait des instants à vifs.

Ta garde était même pas basse… Tu m’as appris à survivre, c’est ce que j’ai fais. Félicite-moi plutôt car j’ai presque réussi.

Déclin contre déclin, Lysandre avait choisit de sauver sa peau. Mais peu importait au final, rien n’avait de réelle importance à présent qu’il l’avait fauché. Comprimée au mur, elle ne remua même pas bien que ses sens en alerte, son éternel instinct de survie inondaient ses pensées d’ordre impérieux de fuite. Mais les coups pleuvent trop vite, genoux contre bas-ventre et elle crache ses poumons rétractés comme deux figues trop mûr (a non ça c’est les couilles de Mads, sorry). De la salive explose de sa bouche et sa gorge racle l’air qui lui manque. Et elle étouffe alors qu’il la touche, n’arrive pas à se résoudre à la tuer maintenant. C’était évident ça, peut être qu’il était encore le seul à ne pas avoir comprit à quel point il était gangréné pour vouloir lui offrir une mort rapide. Mais elle l’entend à peine entre deux bouffées d’air rauques, et les points blancs devant ses yeux annoncent un trouble qui la fait rejeter la tête en arrière alors qu’il s’infiltre dans son cerveau et que le hurlement reste au bord de ses lèvres. Un hoquet la secoue, puis un autre alors que sa vision se rétrécit et que tout dans son crâne semble se compacter. Une nausée la possède, la douleur l’empale si fort que même ses jambes se paralysent, Lysandre convulse. Les cordes la retiennent alors qu’elle gerbe un gémissement long et plaintif qui s’amplifie. Mais la lamentation se coupe net, lorsqu’entre les affres de souffrance une autre chose explose, bien plus bas. Une chaleur diffuse, transcendant le mal. L’impulsion la foudroie sans qu’elle n’arrive à la comprendre, à savoir même d’où cela pourrait venir. La migraine est trop puissante, elle geint son plaisir pour trembler, son bassin se décolle sans contrôle vers la main qu’elle ne sent même pas tout à fait. Puis plus rien… le néant. Juste le poing sur sa pommette qui explose et encore ces étoiles devant ses yeux, le goût du sang et la douleur qui perce son visage.

Alors elle ouvre les yeux et plonge son regard vide dans le sien. Pas de peur, pas de larmes juste une certaine incompréhension, une question muette qui n’a pas d’intérêt ni de sens. Qu’est-ce que cela ? Qu’est-ce qu’il lui a fait, et pourquoi ? Rien à foutre, le dégénéré n’y répondrait pas. Et Lysandre reste là, muette et à deux doigts de gerber alors que son corps fiévreux oscille entre traumatisme et déliquescence. Mais l’enragée reparait en son sein, entre ces effluves passablement troublants. Elle revient avec la raison, avec la possibilité de ré-enclancher les mécanismes de ses pensées et elle redresse la tête alors que son œil droit ne s’ouvre déjà plus à cause du poing écrasé plus bas. Elle bave plus qu’elle ne parle, mais elle laisse le son porté par son murmure atteindre le forcené.

J’avais raison… T’es… lâche…

Elle manque encore une fois de vomit, ça lui porte au cœur mais elle laisse cela passer et inspire longuement avant de planter son œil valide droit sur lui. Noir et furibond. Ok, il voulait jouer. Bah elle aussi pouvait le faire. Jouer, pour le faire perdre. La colère perle dans son expression même si son front dégouline de sueur froide. Peu-importe, elle est déjà morte de toute façon.  

T’es lâche… et tu vas perdre.

Et la rousse balance sa caboche en arrière une fois, heurte la brique dans un hurlement. Pas de douleur cette fois mais de résolution. De force, celle qu’elle met dans le geste avant de laisser le mal la balayer et de fixer à nouveau Mads. Puis recommencer. Hurlement, heurt, la tête se fêle contre le mur et le sang tâche le mur. Elle se sent partir, perdre conscience. Mais une troisième et dernière fois la gamine s’explose le crâne en beuglant de rage… Se laisser crever sous ses yeux. C’était encore meilleur… Qu’entre deux vapeurs d’inconscience, de voir sa gueule, son expression défigurée quand il comprend enfin que oui…

C’est lui qui va se faire niquer cette fois.


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 | [ -16 ]  | Tomorrow's never coming + Lys&Mads  EmptySam 23 Déc - 13:39

Tomorrow's never coming

La garce l’agrippe à coup de rétines nébuleuses. Malades. Les cernes sui excavent ses traits sont la preuve d’un sommeil trop rare. Elle l’a dans la peau malgré elle. Et c’est tant mieux. Il veut qu’elle crève à petit feu, comme lui après cette foutue entaille. Mais la gamine agit. C’est la seconde fois qu’elle conteste ses envies, qu’elle bafoue son petit jeu. La gamine continue à cracher son venin illogique. Des années d’apprentissages pour en venir à une conclusion aussi merdique ? Elle comprend encore tout de traviole, décidément. Tout à refaire … Tant pis. Et le Mads s’apprête à jeter une invective en l’air, avant d’aviser la rouquine crasseuse frapper son crâne contre les briques de pierre. Quoi ? Et elle continue, la connasse !

CRAK.

La gueule du Sioniste se déforme et le voilà qui soupire longuement, avisant le pseudo-suicide foireux d’un œil acerbe.

- Lysandre …

Il gronde, souffle comme phoque et serre la mâchoire.

BAM.

- Arrête ça !

BOUM.

- Tu fais chier, putain ! » Il mugit avant de bondir vers pour lui asséner un coup brutal sur le crâne.

C’était ça où la voir crever. La voir lui voler SA gloire. SA chance de la pourrir jusqu’à la moelle. Hors de question. Et qu’importe les séquelles, les cicatrices ou les effets secondaires. Elle doit payer et qu’importe le prix. Il pourrait vendre son âme au diable pour la voir brûler en enfer avec lui. La tête molle de l’inconsciente dodeline sur une épaule et l’enfoiré détache à coup de lame chaque corde pour la foutre sur son épaule. Légère comme une plume. Il devine sous ses épaisses couches de vêtement la peau sur les os. Sa carne famélique étirée par le manque de bouffe.

Elle aurait pu s’évite ça.
Leur éviter ça.

****

Un vieux bord de fleuve poussiéreux et oublié de tous depuis longtemps. Après plusieurs minutes à vadrouiller dans les caniveaux, à l’abri des regards indiscrets, le brun dépose le corps mou de la traîtresse sur le banc le plus proche. Ses bouts de dextres germant d'un gant rongé aux mites éparpillent la crinière indomptable et dévoile le visage peinturé de taches de rousseur. Son nez pisse le sang séché à force d’avoir été frappé deux fois. Mais le sang de son crâne a cessé de couler, réparé à coup de ficelle par les doigts habitués du Sioniste. Quelque chose le frappe pourtant, derrière son masque impitoyable.

Elle est belle.

Ses doigts fiévreux serrent les joues et creusent, faisant germer ses lèvres devenue pâles par le manque d'hémoglobine. Il n’avait jamais vu ça, avant. Et ça la rend plus détestable encore. Il voudrait marteler sa petite gueule à coup de phalanges. Mais pas maintenant. Non, cette fois, il doit attendre et aviser les dégâts de sa dernière erreur.

Encore une parmi tant d’autres.
Et il hâte de voir la prochaine.


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A SUIVRE.
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